Un ami nous a quitté, de bons souvenirs à préserver…
- René Bouchard
- 1 janv. 2020
- 2 min de lecture
On ne s’y attendait pas, les derniers résultats médicaux semblaient positifs,
mais le cancer en aura décidé autrement : Sylvain T. mon bon ami de toujours
a terminé son combat avec la maladie.
Notre amitié, vielle de plus de cinquante ans s’est toujours réaffirmée au fil du temps. Cette belle complicité s’est amorcée pendant l’adolescence. Alors que Sylvain venait faire un tour chez mes parents de la rue Levasseur, moi je faisais de même pendant l’été sur l’île de Georges et Claire.

Nous avons joué de la guitare, fait de la motoneige, participé à des activités de la radio étudiante. Entre 14 et 18 ans, nous avons vécu notre trip «Peace and love» à la manière des jeunes du Lac.
À l’âge adulte, nos destinées se sont temporairement dispersées puisque Sylvain travaillait à l’Alcan et moi à l’usine Price d’Alma. Quelques années plus tard, suite à la découverte d’un nouveau genre musical qui nous avait complètement «accrochés», le Jazz rock, une idée folle germe dans nos esprits : ouvrir une boutique spécialisée dans la vente de disques associés à ce genre musical.


Nous en parlons à notre ami et mélomane Martin Simard. Quelques semaines plus tard, la Boutique J’écoute «avait pignon» sur la rue Sacré-Coeur, dans un des locaux de la bâtisse de Pierre Sainte-Marie.

Pendant quelques mois, Sylvain et moi vivions des épisodes de grève dans nos usines respectives et nous pouvions assumer les activités du commerce. Lorsque la situation du travail s'est rétablit dans les usines, nous avons fermé la boutique.

Par la suite, j’ai quitté l’usine Price pour ouvrir des succursales pour l’entreprise Atlantique Image et son et nos horaires de travail incompatibles ont fait en sorte que nos rencontres se
sont raréfiées. En 1985, je quittais Alma pour Montréal et l’on se voyait qu’à l’occasion de mes courtes visites au Lac.
Nos bonnes habitudes amicales reprennent enfin...

Il aura fallut attendre en 2004, lors de mon retour en région, puis en 2009 pour que l’on recommence à se fréquenter plus sérieusement. J’avais pris la décision de me construire une maison sur le boulevard Auger et Sylvain passait me voir régulièrement. Il m’a donné de bons coups de mains pour les travaux de terrassement et des conseils horticoles pour l’entretien de mes arbres fruitiers.
En 2013, en compagnie de Ginette, Sylvain nous a honoré de sa présence aux funérailles de ma mère où il s’est amouraché de ce tableau qu’il a installé dans sa demeure.

En 2019, j’effectue un retour à Montréal et à l’été 2020, en pleine pandémie j’essaie de le rencontrer mais avant, je voulais passer un test de Covid pour éliminer les possibilités d’infection pour Ginette qui travaille au Saint-Jude. Malheureusement, une chute dévastatrice m’a empêché de passer le fameux test et je me suis retrouvé à l’urgence de l'Hôpital d'Alma. C'est Sylvain qui a déplacé mon auto stationnée sur la rue Scott devant le ponceau à vélo du Ruisseau rouge.
Quelques mois plus tard, Martin S. m’a annoncé la nouvelle que l’on ne veut surtout pas entendre : notre ami Sylvain vient de se faire annoncer un diagnostic de cancer.
Vous connaissez la suite…
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