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Une nouvelle coopérative d’habitation dans l’arrondissement de Rosemont, pourquoi pas ?

Dernière mise à jour : 24 avr.

Alors que personne ne peut ignorer l’ampleur de la crise de l’habitation

qui sévit actuellement, il y a plusieurs terrains vacants qui ne sont

ni à vendre ni en développement apparent.


Les fonctionnaires de la ville sont sans doute avisés de l’évolution des projets qui sont en cours d’élaboration, mais pour plusieurs - hormis les affiches de spectacles qui ornent les palissades délabrées - aucune publicité ne semble annoncer d’éventuelles mises en chantiers pour bientôt. Rien. Niet !



Qu’il s’agisse d’un ralentissement des travaux causé par l’augmentation des taux d’intérêt, des difficultés liées à la règlementation ou à la pénurie de main d’oeuvre, un fait demeure : tant qu’une «pépine» n’a pas encore levé une première pelletée de terre, l’espoir de disposer de l’un de ces terrains pour y développer des projets de logement social est encore imaginable !


NOTE IMPORTANTE : Ne siégeant pas sur les CA du BRIC, de Atelier Habitation Montréal ainsi que la Ville de Montréal, organismes responsables des négociations avec les propriétaires de ces terrains, je ne suis pas avisé des pourparlers confidentiels en cours. Je présume de «possibilités souhaitables» tout en étant convaincu que la Ville devrait acquérir l'ensemble de ces terrains vacants pour éviter la spéculation.



Entre l’utopie et l’espoir, le «probable» est maintenant possible…


N’eut été du transfert du gouvernement fédéral de 900 millions à celui du Québec le 13 octobre dernier et de la mise à jour économique du gouvernement Legault, il aurait été utopique d’imaginer un nouveau projet de Coop d’habitation. Même si dans les faits, des mises en chantier de trois projets sont retardés par manque de financement pour le programme AccèsLogis, ces derniers sont pas situés sur les terrains vacants qui font l'objet de cette publication. Néanmoins, avec ce nouvel ajout de financement public, l’espoir peut enfin renaître et rend «probable» la création de logements sociaux.


Afin se savoir de quoi l’on parle, l’organisme Infologis définit sommairement le terme «logement social» comme suit : «Un type d’habitation qui a pour objectif de loger des locataires tout en respectant leurs capacités de payer, c’est-à-dire en tenant compte de leurs revenus». C’est exactement cela que mes ami.e.s et moi cherchons comme logis pour vivre encore longtemps dans Rosemont.


Caractéristiques sommaires du logement social


Poussons plus loin cette description en stipulant qu’il y aurait trois grandes entités administratives qui définissent le logement social. D’abord les HLM ou Habitations à Loyer Modique. Selon la Société d’habitation du Québec, «Communément appelé programme HLM, il s’adresse à des ménages à faible revenu qui sont sélectionnés en fonction de leur condition socio-économique. Il permet aux locataires de payer un loyer correspondant à 25 % de leur revenu». Malheureusement, puisqu’aucun nouveau projet d’habitation à loyer modique n’est en construction, il faut s’inscrire sur une liste d’attente.


Ensuite, les OSBL d’habitation (organismes sans but lucratif d’habitation) Selon la Fédération des OSBL d'habitation de Montréal, «ils constituent une forme de logement social et communautaire qui a pour but de fournir du logement à des populations ciblées déterminées selon une mission spécifique, comme par exemple : les personnes seules, les familles, les personnes à risques d’itinérance, les aînés, etc. Les unités de logements peuvent être subventionnées ou non à 25% du revenu du locataire selon les subventions obtenues et gérées par l’OSBL-H»


Finalement, les coopératives d’habitation. Voici comment la Fédération de l’habitation coopérative du Québec (FHCQ) définit le modèle très sommairement : «Une coopérative d'habitation est une entreprise collective qui offre un logement à ses membres. Ces derniers possèdent conjointement le ou les immeubles de la coopérative dont ils assurent collectivement la gestion. Chacun des membres est locataire de son logement individuel.»


S’il va de soi que ce modèle est plus beaucoup élaboré que cette description sommaire, il faut retenir que les membres sont «propriétaires» de l’immeuble et que sur le long terme, le prêt hypothécaire contracté lors de la mise en chantier sera un jour - selon certains paramètres financiers - complètement remboursé, donc, l’investissement de départ devient du capital avec lequel il est possible de tirer des avantages. Il s’agit d’un énorme plus.


En ce qui me concerne, je préfère la formule des coopératives puisqu’il s’agit d’un modèle que je connais bien. J’ai oeuvré à plusieurs reprises dans des entreprises administrées sur le modèle coopératif et j’apprécie l’aspect démocratique des prises de décision ainsi que la capacité de s’investir dans le fonctionnement des opérations courantes.


Entre deux tasses de café, sur une terrasse au mois d’août dernier


Lors d’un Café rencontre portant sur le logement social organisé par la CDC de Rosemont sur la rue Beaubien, un conseiller municipal était présent autour de la table et je lui ai fait remarquer qu’il y beaucoup de terrains vacants sur le territoire et qu’il ne s’y passait rien, du moins en apparence. J’ai poursuivi avec la question suivante : si ces terrains ne sont ni à vendre, ni à construire dans l’immédiat, peut-on imaginer que la ville puisse les acquérir pour réaliser des projets de logements sociaux ?



Le conseiller n’a pu confirmer ni infirmer quoi que ce soit, mais il m’a répondu ceci : en règle générale des projets de coopératives d’habitation, ça commence par l’initiative d’un groupe de citoyens qui forment un premier CA, s’en suit l’acceptation des aides gouvernementales et en bout de piste, la ville accorde les permis et les autorisations. Il faut savoir qu'ici, la démarche est différente.


J’étais avisé de ce qu’il racontait puisque j’avais déjà tenté, avec un groupe d’ami.e.s composé d’une quinzaine de personnes, de développer un projet de Coop multigénérationnelle avec un volet d’agriculture urbaine dans une région du Québec. Malheureusement, le gouvernement Couillard nouvellement élu, a sabré dans les budgets d’AccèsLogis et le projet fut abandonné.


Finalement le conseiller m’informe de l’existence d’un organisme de concertation pour le logement social, le BRIC (Bâtir Rosemont par l’innovation et la concertation) qui a pour mission principale d’assurer le leadership concernant le développement du logement social et communautaire dans le quartier.


Des stratégies de démarrage distinctes


Dans la plupart des régions du Québec, la première étape de constitution d’une coopérative consiste à créer un regroupement de membres-fondateurs pour ensuite amorcer les démarches directement avec un GRT pour développer le projet. À Montréal et/ou autres municipalités plus populeuses, le processus est diffèrent. Pour l’arrondissement Rosemont, c’est au Comité Logement Rosemont qu’il faut s’adresser pour initier un processus de développement de projet. Idéalement, il est préférable de s’inscrire - à titre de requérant.e - pour assister aux séances d’information sur La vie en Coop et autres sujets se rapportant aux descriptions des modèles de logement social.



Donc, pour ceux et celles qui désirent s’impliquer dans le développement d’un projet de coopérative ou OBNL d’habitation dans l’arrondissement Rosemont, c’est d’abord en communiquant avec les gens de cet organisme qui devrait constituer la première étape d’une démarche. Par la suite, si des opportunités de développement se présentent sur le territoire de l’arrondissement, un autre organisme devrait prendre en charge le développement du projet. Il s’agit d’un groupe de ressources techniques (GRT) qui se nomme Bâtir son quartier qui peut également inscrire les demandeurs sur une liste de gens qui ont un intérêt à habiter un logement coopératif.


Si ces organismes s’avèrent être compétents, sympathiques et efficaces, il n’est pas interdit de se laisser aller à des initiatives personnelles, à prendre part aux débats politiques en devenant membre et susciter l’intérêt des gens à participer aux efforts collectif tel que manifester pour que le site du 3737 Sherbrooke Est ne soit pas cédé à des intérêts privés, mais plutôt réservé pour du logement social, etc.


Cette crise du logement est tellement complexe, qu’il importe à quiconque de «mettre l’épaule à la roue» et ça tombe bien, tous les gouvernements semblent enfin comprendre l’ampleur de la crise et ce ne sont pas les solutions qui manquent.




À partir de maintenant, pour vivre dans une Coop d’habitation, on fait quoi ?


Les portes d’entrée pour ceux et celles qui désirent vivre l’expérience du modèle coopératif sont multiples mais pour la région montréalaise pourraient se résumer comme suit :


1- Il est possible de faire une demande directement auprès de Coop existantes, ces listes existent sur le site de la Fédération de l’habitation coopérative du Québec (FHCQ) elles sont publiques mais les opportunités sont rarissimes.


2- S’inscrire, à titre de requérant auprès des comités logement. À mon humble avis, c’est le meilleur moyen d'aller de l'avant d’autant plus que des activités d’initiation sont proposées régulièrement.


3- Idem pour les Groupes de ressources techniques GRT, il est possible de s’inscrire sur le formulaire de Atelier Habitation Montréal, mais il faut savoir que le temps d’attente risque d’être long.


4 - Entrer en contact avec moi et je vous expliquerai les possibilités en m'expédiant un courriel. Je vous répondrai, c'est promis ;-) rbouchard2014@gmail.com.



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Quelques liens à consulter


Comité logement Rosemont


Atelier Habitation


Bâtir son quartier


Infologis


Fédération de l’habitation coopérative du Québec (FHCQ)




 
 
 

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