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Propositions à développer et actions à entreprendre pour contrer la crise du logement

Dernière mise à jour : 8 juin 2024


La pénurie de logements que nous subissions actuellement serait-elle pire
que celle qui a précédé la création de la Société d’Habitation
du Québec (SHQ) en 1967 ?

S'il est difficile d'y répondre objectivement, un fait demeure : le laisser-faire
des gouvernements, notamment ceux du Québec depuis l’ère Couillard, puis
celui de Legault - ayant coupé les vivres du programme AccèsLogis - ont
fait en sorte que la crise actuelle explose de toutes parts et oblige les gens
à faire des compromis insensés, comme celui de vivre sous
des tentes en plein hiver. 

Ce qui est d’autant plus déplorable, c’est que plusieurs solutions pour contrer cette pénurie étaient déjà connues et proposées par le RCLALQ, le FRAPRU, le PQ, QS ainsi que d’autres organismes tels que Vivre en ville les groupes de ressources techniques, communément appelés «GRT».


Malencontreusement, la CAQ les a toutes rejetées du revers de la main et préféré mettre de l’avant le fameux «piège à cons» de sa ministre Duranceau, celui de la Loi 31. 


Étant sensible à cette problématique depuis quelques années, je me suis particulièrement intéressé aux politiques du Parti Québécois, aux propositions de la FADOC, celles d’un nouveau Groupe de travail sur le logement et le climat et autres regroupements. Au fil du temps, j’ai réfléchi à la question et formulé quelques propositions à titre personnel, dont certaines sont  inspirées de celles qui existent déjà. 


Elles n’ont pas fait l’objet des discussions avec les partis politiques que je soutiens, tels que Projet Montréal et le Parti Québécois. Je suis également membre du Comité logement Rosemont. La situation qui prévaut actuellement est d'une telle gravité, qu'il faudrait envisager la tenue d'une commission parlementaire trans-partisane en y incluant les trois niveaux de gouvernements. Mais bon...


Cette publication n’a d’autre prétention que de rassembler quelques idées (parfois similaires ou distinctes de celles déjà connues), ainsi qu'une recension sommaire d‘articles dans les médias pour susciter la réflexion ;-) 



PROPOSITIONS DE LA FADOC (Publié 24 octobre 2023) 


« Les personnes aînées, qui sont de plus en plus nombreuses, font les frais de la crise du logement, comme plusieurs autres tranches de la population. Il nous apparaît essentiel que les locataires puissent profiter de ces dispositions législatives dès 65 ans ».


Le nombre d’années minimales à occuper un logement est également très limitatif. Le niveau de revenus pour se prévaloir de cette loi est aussi beaucoup trop faible.



  • L’abolition de la clause «F» pour les RPA;

  • La possibilité de déposer des demandes conjointes afin de contester les hausses de loyer dans les RPA;

  • L’inclusion de mesures afin d’empêcher ou de limiter les conversions de RPA en logements standards;

  • De favoriser le développement des maisons intergénérationnelles, notamment par l’établissement de normes nationales et la mise en place d’un programme de soutien financier.

  • Élargissement de la loi Françoise David (article 1959.1 du Code civil du Québec) De 70 à 65 ans, de 10 à 5 ans de location, revenus plus élevés, afin de mieux protéger les locataires aînés face aux évictions. Cette proposition était déjà appuyée par QS et le PQ mais comme il est coutume, elle a été rejetée par la CAQ, en mars dernier.


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LE PARTI QUÉBÉCOIS


Mesures et/ou propositions figurant dans le programme (Résumé) 


- Agir contre la spéculation et soutenir les premiers acheteurs ;

- Soutenir la création de logements sociaux et coopératifs ;

- Favoriser la construction et augmenter l’offre de logements ;

- Maintenir l’abordabilité des logements existants ;

  - Ajuster le cadre législatif et les pouvoirs des municipalités en matière d’habitation.


Instaurer le Registre des baux (Juin 2023) 


À l’instar de l’organisme Vivre en ville qui a conçu la plateforme et de plusieurs municipalités du Québec, Le Parti Québécois réitère sa demande de mettre en place un registre des loyers pour contrer les hausses abusives constatées au Québec. 



NOTE IMPORTANTE : À l'instar de QS et du PQ, «le gouvernement fédéral veut aussi créer une charte canadienne des droits du locataire qui obligerait les propriétaires à remettre l'historique des loyers payés pour un logement. On veut aussi créer un bail uniforme pour l'ensemble du pays.»


Retour et/ou prolongation du programme AccèsLogis. 


Le Parti québécois demande au gouvernement de relancer le programme AccèsLogis et d’entamer dès maintenant la construction de 45 000 logements sociaux, dont 10 000 logements étudiants.




Lancement d’un chantier national (Alma janvier 2024) 





2024 : Le Parti Québécois lance une ronde de consultation.


En mars 2024, Méganne Perry Mélançon était en Outaouais dans le cadre de sa tournée en habitation. Elle a visité les studios de TVA pour expliquer comment le PQ va s'attaquer à la crise du logement et permettre un meilleur accès à la propriété pour les premiers acheteurs. Pour écouter l'entrevue cliquer sur le lien ci-bas.



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PROPOSITIONS DE QUÉBEC SOLIDAIRE


Un gouvernement solidaire s’engage à construire des milliers de logements sociaux modernes et écologiques. Ces habitations vont répondre aux besoins de milliers de familles partout au Québec. À terme, Québec solidaire construira 50,000 logements.


  • Débureaucratiser les programmes inefficaces du gouvernement tel que le PHAQ en réduisant la paperasse pour faire décoller les projets plus rapidement;


  • Offrir un taux d’intérêt préférentiel aux projets de logements hors marché, c’est-à-dire qui ne sont pas l’initiative du secteur privé;


  • Encourager l’aménagement de maisons bigénérationnelles ou de logements additionnels dans les maisons unifamiliales, pour favoriser une « densification douce »;

  • Contrôler l'augmentation du coût des loyers;

  • Mettre en place un registre nationale des baux;

  • Exiger la présentation d’offres d’achat transparentes pour contrer la surenchère.


QS, opte également pour une «Corvée habitation»



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SUGGESTION DE LUC NOPPEN, SPÉCIALISTE DU PATRIMOINE URBAIN


De vieilles églises pour contrer la crise du logement? 


« Au Québec, les municipalités pourraient, en concertation avec le milieu, jouer le même rôle de médiation et faciliter les projets de développement communautaire et d’entreprises d’économie sociale, gérés par l’intermédiaire d’un OBNL ou d’une fiducie d’utilité sociale, suivant l’excellente suggestion de Luc Noppen, spécialiste des questions de patrimoine urbain. »



(NOTE René B. Il faudrait sérieusement se questionner - lors d’une activité politique - sur les priorités qu’il faut défendre depuis que la crise du logement semble insoluble, notamment pour le manque évident de terrains disponibles dans les municipalités. 


Ou bien l’on accepte de subventionner (taxation nulle) des églises vides à l’usage d’une minorité de pratiquants quelques heures par semaine ou, l’on estime qu’il est préférable de loger des milliers de personnes dans de nouveaux logements ?)


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SUGGESTION DE JEAN BAILLARGEON, COMMUNICATEUR STRATÉGIQUE


L'auteur suggère un chantier, « une corvée habitation communautaire 2.0 » comme ce fut le cas au début des années 1980 lorsque les taux d’intérêt atteignaient les 20% et que les logements et les propriétés étaient devenus inabordables.


Une «corvée d’habitation communautaire» pour venir à bout de la crise


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PROPOSITIONS D’UN GROUPE DE TRAVAIL POUR L’HABITATION (Canada) 



Le Groupe de travail pour l'habitation et le climat propose 140 recommandations. Bâtir 5,8 millions de logements abordables et écoresponsables d’ici 2030, est-ce réaliste? Selon l’avis du groupe, voici 4 des 7 champs d’intervention, résumés sommairement, où les gouvernements provinciaux pourraient intervenir : 


  1. Abolir les minimums de stationnement pour les immeubles résidentiels, commerciaux et industriels. 

  2. Créer un régime d’aménagement du territoire plus permissif en ce qui a trait à l’usage, à la planification et à l’approbation des usages autorisés, notamment pour la hauteur des édifices. (NOTE René B - Cette proposition de dérèglementer, comme l’on fait plusieurs promoteurs et administrations municipales - est contestée par les urbanistes et peut créer des dommages inestimables à l'harmonie des villes) https://www.journaldemontreal.com/2024/03/07/massacre-immobilier-pres-de-chez-vous

  3. Accélérer l’innovation en construction résidentielle en créant un fonds d’investissement qui aide les entreprises à développer la construction modulaire, le ciment décarboné, le bois d’ingénierie, la construction par panneaux et d’autres technologies innovantes. 

  4. Créer les conditions pour accélérer et accroître l’ampleur de la construction résidentielle en éliminant la TVQ relative à la construction d’immeubles locatifs pour clientèles spécialisées; en exigeant des municipalités qu’elles renoncent aux frais de développement et aux taxes foncières pour toutes les formes de logement abordable dont l’abordabilité est garantie pour 40 ans. 

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LES CHAMBRES DE COMMERCES DU QUÉBEC


LA FCCQ réclame «un chantier national» pour alléger les processus de lancement des constructions pendant que la crise du logement freine le développement des régions. Quelques-unes solutions proposées :


  • Réduire les frais liés à la construction de logement comme ceux des nombreuses demandes de permis;

  • Alléger la réglementation de zonage pour faciliter les transformations de résidences;

  • Accorder une aide financière à la transformation numérique des processus gouvernementaux.

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MES SUGGESTIONS / PROPOSITIONS DIVERSES


À titre de citoyen de Rosemont depuis maintenant 5 ans, je constate des anomalies administratives telles que la location à court terme illégale, une gentrification exacerbée par un manque d’espace pour la construction d’OBNL et de coopératives d’habitation, alors que des terrains vacants enlaidissent les rues depuis des années. J’ai également lu et observé des propositions formulées par plusieurs organismes militants qui mériteraient d’être renforcées pour faire face à la crise actuelle. 

 

1 - À l’instar des organismes qui ont fait des propositions similaires, il faut évidemment interdire la transformation d’unités de logements locatifs pour la location à court terme de type Airbnb. Plusieurs villes l’interdisent déjà, mais j'estime qu'il faudrait innover en modifiant la loi et en inverser la procédure légale. 


Ce serait tout simplement interdit partout. Cependant, un propriétaire pourrait faire une demande d’une autorisation spéciale à une municipalité pour se prévaloir de ce privilège, qui à son tour, retransmet l’information au Ministère du Revenu du Québec. D’ici-là, il faut impérativement augmenter le nombre d’inspecteurs ainsi que les amendes pour les propriétaires fautifs. 


Les citoyens s'opposent, les propriétaires exagèrent



2 - Suite à 5 mois de l’annonce du projet de loi 25 visant à lutter contre l’hébergement touristique illégal, en janvier 2024, il y aurait plus de 400 logements et chambres inaccessibles aux ménages de l’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie.


Si les statistiques 2023 du Ministère du revenu du Québec ne sont pas accessibles, celles du RCLALQ démontrent que - à titre d’exemple - pour l’arrondissement Rosemont sur le site en ligne (https://abasairbnb.io), en janvier 2024, le nombre de logements accaparés par Airbnb est de 231, dont 77 à court terme et 154 à long terme, avec un taux d'inoccupation local de 0.5%, la proportion du parc locatif en location sur Airbnb étant de 0,6%.


Quant à La-Petite-Patrie, le nombre de logements et/chambres accaparés par Airbnb est de 357, dont 168 à court terme, et 189 à long terme. Le taux d'inoccupation local est à 0.1%, la proportion du parc locatif en location sur Airbnb est de 1,4%. Il y aurait donc environ 470 logements et/ou chambres destinés à l’hébergement touristique.


Malgré les promesses de la Ministre la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, la nouvelle politique de la CAQ ne fonctionne pas, comme en témoigne un reportage de La Presse depuis la mise en service de l’escouade contre les Airbnb illégaux.


- 394 inspections depuis août 2023

- 252 requêtes au 311

- 42 constats d’infraction,

-19 constats, généralement de 1000 $, contestés pour la plupart.

- Aucun constat émis par le ministère Revenu Québec.


  • Entrevue qu'il faut absolument écouter avec Luc Ferrandez, qui témoigne de cette problématique quasi insoluble.


Puisqu’il semble quasi-impossible de bannir ces plateformes, il serait pertinent de limiter, voire restreindre à l'extrême les locations à court terme, comme l’ont fait la ville de New York en imposant le principe du partage à domicile (home sharing) et autres municipalités dans le monde. À cela s’ajoute, une meilleure collaboration avec les ministères du revenu et du tourisme qui ont les pouvoirs de légiférer et de supporter les municipalités en les obligeant à transmette les informations financières essentielles pour compléter le montage des dossiers.


Il faut toutefois prendre en considération que cette problématique est tellement complexe, tout en étant administrée par des intervenants multiples, que pour en arriver à concevoir une politique efficace, une commission parlementaire sur la location touristique de type Airbnb s'impose. Le gouvernement du Québec a déposé un loi qui, jusqu'à maintenant, ne règle pas grand chose.


(NOTE René B. - Pour vous convaincre de l'importance d'une de mettre un terme à cette calamité, prenez quelques minutes pour vérifier - grâce à l'outil en ligne développé par le RCLALQ https://abasairbnb.io - le nombre de résidences accaparées par la location illégale dans votre municipalité à court terme, vous n'en reviendrez tout simplement pas ! )


3 - Voir à la possibilité de remettre aux comités logement (ou autres organismes) des sommes supplémentaires destinées à aider les locataires pour préparer leurs dossiers pour passer devant le TAL, notamment pour le volet conciliation. En 2024, les demandes d'aide ont explosé et des avocats répondent gratuitement aux questions des passants dans le métro de Montréal. Ils sont particulièrement débordés par les enjeux liés au logement. «La crise du logement, c’est aussi une crise d’accès à la justice», a résumé la directrice générale de Juripop, Me Sophie Gagnon.

(René B. - Suggestion personnelle)  


Au mois de mai 2024, la détresse des locataires ne cesse d'augmenter depuis 2019 et atteint des sommets, selon plusieurs organismes.








Toujours en mai 2024, la situation est devenue à ce point dramatique que des membres du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec et du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec ont organisé une conférence de presse pour tirer la sonnette d’alarme et pour adresser ce message au premier ministre François Legault : "Au secours!"



Par ailleurs, obtenir de l'aide est devenu extrêmement difficile. L’accès à la justice et aux services du Tribunal administratif du logement se dégrade et c’est inacceptable.


«En pleine crise du logement, obtenir de l’aide en personne au Tribunal administratif du logement est de plus en plus difficile. Le syndicat des employés (Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) sonne l’alarme devant des délais qui s’allongent et un «sous-financement chronique».


Toujours en mai 2024, la situation est devenue à ce point dramatique que des membres du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec et du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec ont organisé une conférence de presse pour tirer la sonnette d’alarme et pour adresser ce message au premier ministre François Legault : "Au secours!"



Au début de mai 2024, plusieurs articles ont fait état de ce problème qui prend toujours de l'ampleur et qui jette des locataires à la rue, faute de support juridique.


Afin de contrer les efforts de locataires à faire reconnaitre leurs droits, les proprios engagent des avocats.



Le Barreau du Québec offre des consultations gratuites aux locataires


Pour combler ces pertes de services il faut supporter les comités logement ainsi que le FRAPRU pour aider les locataires à préparer leurs dossiers ou augmenter le financement du TAL.

(Suggestion René B.)


Pour souligner l'importance de ce problème, «le gouvernement fédéral va annoncer une série de mesures pour aider les locataires canadiens. On y trouve une enveloppe de 15 millions de dollars destinée aux organismes provinciaux d'aide juridique qui aident les locataires à se défendre contre les hausses abusives de loyer et contre les « rénovictions »



4 - Développer un mécanisme administratif pour faire en sorte que les municipalités n’ayant pas les fonds suffisants pour acquérir les terrains vacants compatibles avec la construction de logement sociaux, puissent bénéficier d’un soutien financier direct de l’État. Ces terrains peuvent être situés sur le territoire des municipalités ou à proximité, si le potentiel locatif correspond aux besoins des groupes de ressources techniques, les GRT.


(NOTE René B. - Proposition à développer ultérieurement par son haut niveau de complexité. Elle fait suite à une demande personnelle que j'ai effectuée lors d'une assemblée du Conseil d’arrondissement Rosemont et qui fut rejetée par manque de fonds)


5 - À l'instar du FRAPRU qui propose un nouveau plan d'action, il faut procéder d’urgence aux travaux de restauration et d’entretien des habitations à coût modique (HLM) laissées en désuétude. S’il est trop tard pour les rénover, il faut procéder à de nouvelles constructions plutôt que de les vendre au secteur privé, tel que l’autorise la nouvelle Loi 3, qu'il faudra absolument modifier.


Quelques exemples de la problématique et articles de presse :







6 - Interdire ou instaurer un moratoire temporaire pour les «rénovictions», les «flips», les reprises de logements dans le secteur des condominiums locatifs ainsi que les modifications majeures des immeubles à potentiel locatif, tant et aussi longtemps que la crise qui sévit actuellement ne sera pas réglée. 



7- Afin de valoriser les propriétaires honnêtes et respectueux des droits des locataires, il faudrait imaginer une stratégie médiatique pour reconnaître leur apport crucial à la vie en société. (Suggestion peu dispendieuse qui pourrait être mise sur pieds avant les élections)


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DES SOLUTIONS NOVATRICES POUR LES AÎNÉS


1 - La solution « Unitaînés » : 1000 logements, 10 immeubles, un seul modèle


Un organisme à but non lucratif (OBNL), appelé Mission Unitaînés, bâtira 10 immeubles de 100 appartements chacun, destinés aux aînés à faible revenu. Les plans et devis seront les mêmes pour tous les bâtiments, et reproduits « tels quels » dans chaque municipalité.


(NRB -- Si cette proposition a soulevé des doutes auprès de la plupart des intervenants et décideurs politiques, tous l’ont appuyé à 100 %. Ne s'inscrivant pas dans aucun programme dit « régulier » il emprunte plutôt une troisième voie : la philanthropie et puisqu'il a beaucoup de millionnaires au Québec, il serait possible d'appliquer cette solution à un programme politique. Si cette solution semble intéressante à plusieurs égards, le RCLALQ, fait une sérieuse mise en garde.


Par ailleurs, un projet de coopérative communautaire dans les cartons depuis cinq ans s'est fait tasser par la Mission Unitaînés. Texte du Journal de Montréal qu'il faut lire absolument puisque encore une fois, ce qui semble bon pour la CAQ, est déplorable pour le logement social.


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2 - Fiducie foncière communautaire pour le logement abordable


«Partenariats municipaux et non traditionnels pour accroître l’offre de logements abordables. Le logement abordable est une priorité clé au sein de toutes les collectivités et tous les ordres de gouvernement. Les fiducies foncières communautaires peuvent être un outil pour répondre à ce besoin. Ce projet comprend un cadre permettant aux administrations locales de collaborer avec des partenaires institutionnels et d’autres propriétaires fonciers.» 



3 - Les coopératives d’habitation pour aînés : un modèle d’avenir long à réaliser


«Vieillir dans la communauté où ils ont grandi, travaillé, vécu... c’est le désir de plusieurs aînés. Pour y parvenir, certains ont mis sur pied des coopératives d’habitation dans leur ville ou leur village, mais ils ont dû faire preuve de patience et de détermination.»



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PROPOSITIONS DE PARTIS POLITIQUES ET ORGANISATIONS DIVERSES


Montréal veut faciliter la conversion de bureaux en logements


Avec un taux de 16% d’inoccupation des bureaux au centre-ville de Montréal, la Ville évalue la possibilité de subventionner la reconversion des tours de bureaux qui se sont vidées sous l’effet de la pandémie, pour en faire des tours d’habitation, au moins partiellement. C’est certainement moins payant pour les promoteurs, mais infiniment plus sain pour le tissu urbain.



La CORPIQ propose 32 solutions à la crise du logement


La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) rend public son mémoire réalisé dans le cadre des audiences à venir de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) en lien avec sa politique de l’habitation. Un mémoire regroupe 24 propositions dans un plan qui se définit en 4 stratégies :


  • Développer le parc locatif;

  • Financer mieux et davantage les projets incluant le logement social et abordable;

  • Débloquer par une modernisation des législations relevant du Tribunal administratif du logement et du niveau municipal;

  • Protéger le parc locatif par un environnement propice à la détention à long terme des propriétaires locatifs en habitation.



Montréal présente son plan d'action pour accélérer le développement immobilier


Montréal, le 8 mars 2023 - Dans l'objectif d'accélérer le développement immobilier à Montréal, soutenir la vitalité économique de la métropole, simplifier les processus auprès des développeurs et offrir des quartiers dynamiques et complets à la population, la Ville de Montréal lance le plan d'action de la cellule facilitatrice immobilière dans quatre arrondissements, en plus du secteur Namur-Hippodrome.


Projet Montréal



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Caisse d'économie solidaire : un bouquet de solutions à l’accent social très prononcé.


Aujourd’hui, la crise de l’habitation est désormais une réalité quotidienne. Les répercussions sociales se font sentir pour la grande majorité de la population, et de manière de plus en plus aiguë.Cette crise est alimentée essentiellement par trois éléments :


- Une rareté de l’offre en habitation

- Un recul de la proportion de logements sans but lucratif dans le parc immobilier.

- Des conditions favorables à la spéculation immobilière


Et, à l'instar de M. Baillageon et de QS, le rapport propose également une nouvelle «Corvée habitation».



NOUVELLES SOLUTIONS DE FINANCEMENT


Le Fonds Plancher, une solution contre la crise du logement au Québec


Le Fonds Plancher est issu d’une grande conversation regroupant un nombre important de parties prenantes du secteur québécois du logement communautaire. La mutualisation des actifs s’est rapidement imposée comme la voie à suivre afin de :


  • Transformer les modes de financement du logement abordable au Québec

  • Donner accès à nombre croissant de personnes à des logements en dehors du marché spéculatif



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L’ACHAT


L’Alliance des corporations d’habitations abordables du territoire du Québec (ACHAT) est un regroupement d’entreprises collectives en immobilier (propriétaires, opérateurs et développeurs OBNL, coopératives et sociétés parapubliques) unique en son genre dans le réseau national de l’économie sociale. Il faut noter que ce regroupement est membre associé du FRAPRU.


«L’ACHAT est née en 2017 d’une mobilisation de propriétaires développeurs d’habitations à but non lucratif du Québec autour de l’idée de se regrouper afin de changer l’échelle et l’impact de leurs développements, notamment via la mutualisation des savoirs et de certaines ressources, ainsi que la pleine exploitation des leviers de financement immobilier.»


l’ACHAT a formulé des propositions intéressantes aux consultations publiques sur le budget 2023-2024, le PL16 et le PL31 :


P3: permettre l’utilisation de l’équité sur des projets conventionnés financés

via le programme AccèsLogis ou tout autre programme de la SHQ


P4: développer un mécanisme de financement par portefeuilles des grandes

sociétés immobilières à but non lucratif


P5: exempter la TVQ des projets d’habitations qui sont 100% à but non

lucratif ;


P6: permettre aux municipalités du Québec d’offrir une taxation foncière

différenciée aux projets d’habitations qui sont à 100% à but non lucratif ;


P7: permettre aux municipalités de faire du zonage incitatif et différencié

pour les requérants qui développent des projets 100% à but non lucratif ;


P8: exempter les projets d’habitations à but non lucratif des processus

référendaire dans le cadre de projets dérogatoires au règlement municipal ;


P9: élargir l’automatisation du décret M-30 à tous projets d’habitations à but

non lucratif afin d’accélérer l’obtention de l’aide fédérale au développement

de logements abordables.


Il faut noter que l'ACHAT est un membre associé du FRAPRU.


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Logement social : les leçons de Vienne


Vienne, en Autriche, compte plus de 420 000 logements sociaux, où habite 60 % de la population. En comparaison, on trouve à Montréal, une ville de taille semblable, 20 000 appartements dans des HLM.



Le modèle autrichien d’habitation : entre production à grande échelle et pérennisation de

l’abordabilité



Le parc résidentiel national autrichien comprend près d’un million de logements sociaux. Avec 667 300logements, les différentes associations à but non lucratif gèrent 17 % de l’ensemble du marché de l’habitation. À cela s’ajoutent les 276 800 logements municipaux représentant 7 % et portant ainsi la part totale du logement social à 24 %. L’ensemble de ce parc de logements sociaux est considéré comme abordable.


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Organisme à but non lucratif SOLIDES.


SOLIDES est propriétaire de plus de 80 immeubles ou ensembles immobiliers. Une majeure partie du parc immobilier est située à Châteauguay, ce qui fait de notre organisation le plus important propriétaire immobilier résidentiel de cette ville. La plupart de leurs immeubles ont été acquis sans programme gouvernemental.



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Conclusion plutôt malheureuse ;-(


Comme il est possible de le constater, la plupart des solutions proposées par les intervenants cités dans cette publication ont été rejetées par la CAQ et la crise va perdurer. Le gouvernement Legault s'évertue à prendre les mauvaises décisions depuis son retour au pouvoir en 2022. Et il faudra attendre jusqu'en en 2026 pour se sortir de cette situation merdique. Les plus démunis de la société ne méritaient sûrement pas çà ;-(





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