Pourquoi utiliser la vidéo dans une activité de formation ?
- René Bouchard
- 21 mai 2020
- 3 min de lecture

Depuis quelques années, l’on constate une utilisation accrue de la vidéo pour la formation professionnelle. Selon les observations portant sur le sujet, la plupart des employés préfèrent regarder une vidéo plutôt que de lire un document ou un article portant sur le sujet dans une revue spécialisée.
Dans le cas précis de la main d’œuvre de type manuelle, où certains employés éprouvent des difficultés en lecture, la vidéo pourrait s’imposer comme un outil efficace pour assurer une bonne compréhension des contenus à assimiler.
S’il va de soi que la transmission verbale et/ou gestuelle des intervenants ou formateurs s’avère être la méthode à privilégier, il n’en demeure pas moins que la vidéo peut s’adapter au rythme d’apprentissage des employés, revoir les séquences, faire des pauses pour discuter des tâches à accomplir et possiblement conclure les sessions de formation en mettant l’accent sur des éléments de sécurité.
Une mémorisation améliorée
Pour bon nombre d’employés accomplissant des tâches manuelles, un enjeu majeur est celui de la mémorisation. 65% des individus ont une mémoire visuelle, et si une personne retient 20% de ce qu’elle lit (ou entend), elle retiendra en moyenne 80% du contenu présenté. Les formats visuels sont donc à privilégier dans l’apprentissage de procédures manuelles, simples et répétitives.
Lorsque l’on associe ces images à des vocables (mots) bien illustrés, soutenus par descriptions narratives synchrones, le décodage (image/son) de la vidéo fera appel aux différentes formes de mémoire et assurera le maintien des acquis.
De courtes présentations, avec un objectif à la fois.
Il s’agit de conserver l’attention des employés sur le petit écran pour des périodes de 1 à 3 minutes maximum. Associée à des ressources complémentaires (diaporama, exercices pratiques) et à la supervision de l’intervenante, la vidéo permet une véritable personnalisation de la formation.
Des présentations dynamisées Les activités de formation sont désormais au cœur des stratégies entrepreneuriales. Des ressources humaines y sont allouées, de la documentation imprimée ainsi que des présentations (PPP) sont produites. Si l'on ajoute à cela les séquences vidéo décrivant les tâches à accomplir, il serait judicieux de prévoir l'utilisation de tablettes tactiles sur lesquelles les outils développés pour ces programmes de formation soient intégrés.
En plus de faciliter le travail des animateurs-trices, qui n'auront pas à installer le matériel pour les visionnements, les gens en formation pourront manipuler les tablettes pour revoir les séquences qui exigent une mémorisation approfondie.
Cette technologie, accessible sur le plan financier et conviviale à utiliser, laisse entrevoir la possibilité de développer une forme d'auto-apprentissage (Job aid), pilotée par les employés-es lorsque le besoin se manifeste.
Une gestion des dossiers académiques simplifiée
Au fil des ans, les logiciels qui pilotent les bases de données sont désormais accessibles via des réseaux numériques sécurisés. Il est donc envisageable d'y effectuer des actions d'évaluation des apprentissages et de suivi des dossiers académiques par l'utilisation d'un programme développé par une entreprise de la région.
Une mini-révolution incontournable
Les pénuries de main d'œuvre annoncées et/ou bien réelles pour les combler les postes à pourvoir dans les entreprises, nécessiteront une grande souplesse de la part des employeurs qui n'auront d'autres choix que de former rapidement ces personnes non-initiées aux tâches qu'elles devront effectuer.
Dans un tel contexte, les présentations vidéos dynamiques, animées par des formateurs-trices compétents-tes et assujetties à une gestion rigoureuse des dossiers académiques, s'imposent comme une alternative à ce problème qui va s'accentuer avec la décroissance de la population active sur le marché du travail.
Nous disposons des outils, encore faut-il les utiliser efficacement...
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